« La société n'est pas une simple somme d'individus, mais le système formé par leur association représente une réalité spécifique qui a ses caractères propres. »
Si « l'homme est le vivant politique », alors ce n'est qu'au sein d'une cité (polis en grec) ou d’une Oumma qu'il peut réaliser son humanité. Or l'organisation d'une coexistence harmonieuse entre les hommes ne va pas de soi : comment concilier les désirs et intérêts divergents de chacun avec le bien de tous ?
Aristote définit trois ensembles nécessaires : la famille, le village et la cité. La famille organise la parenté et assure la filiation ; le village quant à lui pourrait correspondre à ce que nous nommons la société civile : il assure la prospérité économique et pourvoit aux besoins des familles par l'organisation du travail et des échanges.
Enfin, il y a la cité, parce que les seules communautés familiales et économiques ne satisfont pas tous les besoins de l'homme : il lui faut vivre sous une communauté politique, qui a pour fonction d'établir les lois. Selon Aristote, la cité, c'est-à-dire l'organisation politique, est pour l'homme « une seconde nature » : par elle, l'homme quitte la sphère du naturel pour entrer dans un monde proprement humain. Mais ce qui nous intéresse ici c’est d’établir l’évidence qu’il existe dans la vie en communauté ou en société.
L’homme est un être dépourvu de qualités naturelles. Il a donc tout à la fois plus de besoins que les autres animaux (il lui faut des vêtements pour se protéger du froid, par exemple), et moins de moyens pour les satisfaire, parce qu'il est faible. C'est donc pour pallier cette faiblesse naturelle que l'homme vit en société : la vie en commun permet aux individus de regrouper leurs forces pour se défendre contre les attaques et pour réaliser à plusieurs ce qu'un seul ne saurait entreprendre.
L’individu est dans l'incapacité de satisfaire tous ses besoins. Je ne peux les satisfaire que si j'obtiens qu'un autre fasse ce que je ne sais pas faire : il sera alors possible d'échanger le produit de mon travail contre le produit du travail d'un autre. Or, pour qu'autrui accepte l'échange, il faut qu'il éprouve, lui aussi, le besoin d'acquérir ce que je produis : il est donc dans mon intérêt propre que le plus de gens possible aient besoin de ce que je produis. Comme chacun fait de son côté le même calcul, il est dans l'intérêt de tous que les besoins aillent en s'augmentant ; et avec eux, c'est l'interdépendance qui s'accroît.
Les échanges deviennent alors le véritable fondement d'une société libérale : la satisfaction de mes besoins dépend d'autrui, mais la satisfaction des siens dépend de moi ; et chacun dépendant ainsi de tous les autres, aucun n'est plus le maître de personne.
Revenons avec l’histoire de la création ; lorsqu’Allah créa le premier humain, le Prophète Adam (as), Il le plaça au paradis, mais ce dernier sentit une solitude qui l’attrista. Allah compris son affliction et l’interrogea. Il fit par de son désir d’avoir aussi comme les autres animaux des semblables (compagne et enfants). Allah accepta et réalisa le rêve d’Adam (as) en lui donnant une compagne, un semblable, Eve(as).
L’homme a été créé pour vivre ensemble et d’ailleurs c’est en vivant dans une société ou communauté qu’Allah jugera le degré de notre foi (patience, assistance à autrui, justice… etc.). Le saint Prophète (saw) consacra les dix derniers années de sa mission à l’instauration d’une communauté forte où non seulement la loi divine devrais prédominer mais également où juifs, chrétiens et musulmans devraient vivre. Ce fut la Cité lumière du globe : Médine l’éclairée !